February 18, 2007

Les derniers juifs de Tunisie

Another posting provided by Filippo Petrucci. For his Ph.D. Filippo researches the Jewish history in Arab lands, notably the Maghreb. Below you will find his excellent article Les derniers juifs de Tunisie based on both the study of literature and interviews conducted in Paris, Tunis, Sfax and Djerba. The article originally appeared in Italian in the January 2005 edition of the magazine Teseo. Aurélie Souet has helped with its translation to French.

Les derniers juifs de Tunisie

"Pourquoi est-ce la fin? Parce que c'est l'histoire et que nous n'y pouvons rien". Cette histoire, c'est une histoire parmi tant d'autres, celle du peuple hébraïque avec ses demi-frères arabes, c'est celle des juifs tunisiens. La voix qui essaie d'expliquer la disparition d'une présence bimillénaire, c'est celle de David Guetta, octogénaire Secrétaire du Grand Rabbin de Tunis. Le monde de la communauté hébraïque en Tunisie est mort et ce que les survivants peuvent encore dire n'intéresse personne.

C'est une histoire que peu de gens connaissent et dont encore moins se rappellent, parce qu'il est inutile de célébrer la mort d'une culture quand en même temps c'est un monde entier qui meurt.

En 1946 l'Europe prend conscience de la Shoah nazie, qui a privé pour toujours l'ancien continent d'une partie importante de son histoire. Simultanément s'accomplit un autre holocauste, celui-ci seulement culturel. "Il faut bien utiliser les mots", continue Victor Guetta. "Ce qui s'est passé en Europe est aberrant. Ce qui s'est passé ici, à partir de l'après-guerre et jusqu'aux années 50 est seulement triste: nous étions plus de 80 000 en Tunisie avant le deuxième conflit, 2,5% de la population au moins; maintenant nous arrivons à peine à 2000 (soit 0,02%)".

En recherchant les juifs tunisiens il ne faut pas penser rencontrer des orthodoxes bouclés, alourdis par des chapeaux noirs et de grands manteaux, ni entendre des dialogues en yiddish. Ces clichés représentent les juifs Ashkénazes, du Nord et centre Europe. Ceux du Maghreb sont juifs nés avec la "reconquista" de Isabella de Castiglia: ce sont les Sépharades, qui prennent leur nom exactement de l'Espagne, Sefarad en hébreu. Ils sont semblables aux arabes et beaucoup d'entre aux ne connaissent d'ailleurs pas l'hébreu, à l'exception de ce qu'ils ont appris pour prier à la synagogue. "En vérité je n'arrive même pas à le lire", déclare en souriant Mathilde Arbib, 81 ans, dans sa maison parisienne.

A partir de 1948 plusieurs vagues de juifs ont laissé l’Afrique du Nord pour s'installer en France, en Israël ou dans d'autres pays européens. "Tous mes enfants ont quitté la Tunisie. Après la guerre, les notables arabes firent une proposition à mon mari, qui était un commerçant formidable et très aimé par tout le monde: convertis-toi à l'Islam et tu seras le Président de la Chambre de Commerce de Sfax. Il refusa et répondit: comment pourriez-vous avoir confiance en un homme qui se convertit seulement par intérêt? Puis il est mort, mes fils sont partis et enfin, moi aussi j'ai laissé la Tunisie".

La carte des juifs tunisiens était riche de localités: des petites communautés qui étaient là depuis des siècles avant Jésus-Christ et des milliers d'années avant la prédication de Mohammed. Il y avait des villes et des villages peuplés de juifs partout, sur la côte, dans le désert, jusqu'aux frontières plus perdues avec l'Algérie. Aujourd'hui il reste quelques juifs à Sfax, d'autres peut-être à Soussa et encore dans deux pôles: au Nord de Tunis et au Sud de Djerba. L'île de Djerba, très connue pour ses plages bondées de touristes occidentaux, est selon un adage local, "l'antichambre de Jérusalem". En effet, selon la tradition, la première communauté est arrivée à Djerba en 586 avant JC, après la destruction du premier temple par Nabucodonosor. Ces juifs, pour la plupart de la lignée sacerdotale des Cohanim, amenèrent avec eux une pierre du temple détruit de Salomon pour l'utiliser comme pierre de la fondation de leur synagogue: la Ghriba, la "merveilleuse". La Ghriba est la grande synagogue située à Houmt-Souk, village principal à l'extérieur de Djerba, et est encore aujourd'hui le lieu d'un important pèlerinage annuel. Son nom revient souvent dans les bouches des juifs locaux. "C'est là-bas qu'avec ma famille je me suis réfugiée pendant la guerre", explique Renée Didi, elle aussi pluri-octogénaire. "Nous étions là-bas mais nous avions aussi peur car les allemands ont occupé la Tunisie de novembre 1942 à mai 1943. Quand ils passèrent par Djerba ils étaient alors désespérés. Ils ont pris tous les ex-voto en or qui étaient gardés dans la Ghriba; ils ont aussi fait des choses pires."

Beres Saban, chemisier à la retraite, et sa femme Messaouda peuvent le confirmer "J'avais sept ans et ma femme neuf. Les allemands sont arrivés pendant le Shabbat (le samedi juif), notre communauté étant très religieuse, tout le monde était chez soi. Ils prirent le rabbin Halfon et en le menaçant avec le fusil, ils le poussèrent sur la jeep: ainsi ils ont fait le tour de la 'hara Kebira' et de la 'hara Essghira' (les deux quartier juifs). Ils demandaient 50 kilos d'or sinon le rabbin était mort. Enfin nous avons réussi à trouver 40 kilos dont on a augmenté le poids avec des morceaux de cuir. Je me rappelle que mon père, en voyant le rabbin ainsi humilié pendant le shabbat pleura et se griffa tout le visage de rage."

Messaouda produit du vin avec ses fils (à la maison, avec les pieds) et commente "Malheureusement, moi aussi je me rappelle bien. Ma soeur était mariée depuis un an et elle était enceinte, elle mourait de peur. Et je me rappelle aussi que l'on ne sait rien sur cet or; certains disent qu'il est en Suisse, mais il semble qu'en réalité il ne soit pas arrivé en Allemagne car des bandits arabes l'auraient intercepté dans un village voisin d'ici, à Mareth."

A ce moment-là il y avait presque 6000 juifs sur l'île, aujourd'hui ils sont environ 900. André Zaoui, en octobre 1950, écrivait pour la Revue de la Pensée Juive: "La communauté juive de Djerba a le caractère d'une société ancienne et pauvre: la misère et l'absence d'hygiène sont des règles comme la légende et la superstition. Les vêtements des juifs sont identiques à ceux des arabes, y compris le fez rouge. C'est difficile de les distinguer, leurs femmes sont complètement couvertes comme les femmes arabes". C'est une représentation qui sous certains aspects est encore valable aujourd'hui. Qui imagine un riche quartier juif, qui imagine Anvers et ses tailleurs de diamants, est très loin de la vérité. Pas seulement parce que la 'hara Kebira', unique "ghetto" resté, a des routes poussiéreuses et souvent pas goudronnées, mais surtout parce que c'est encore vrai qu'il est impossible de distinguer entre les fils d'Ismaël et les fils d'Isaac: les deux ont le teint foncé, ils s'habillent de la même façon et ils parlent depuis toujours la même langue, l'arabe. Cette communauté est très religieuse: chaque jour des groupes d'au moins cinq personnes se rencontrent pour prier dans les dix-sept synagogues qui existent outre la Griba, et qui de cette manière restent ouvertes. Toutefois, l'hébreu reste la langue pour la prière, l'arabe la langue pour communiquer. Désormais, il y a une école, financée par la communauté même, où les enfants peuvent aussi étudier l'hébreu moderne. Celle-ci aussi est pauvre, il y a de la poussière partout; les jeunes institutrices, filles de la communauté, enseignent l'hébreu, parlent arabe et s'expriment avec un français élémentaire.

La vie en commun arabo-juive ne semble pas problématique, mais il est facile parmi les jeunes arabes d'entendre des commentaires contre le peuple de David. Ils sont faits à mi-voix, comme ceux de Sofien, 38 ans, un des milliers de chauffeurs de taxi de Houmt-Souk, qui éteint le taximètre pour parler avec nous. "Ici sur l'île il y a 6000 juifs; le casino est géré par eux et c'est pour ça que nous, tunisiens, ne pouvons pas y rentrer." Inutile d'objecter que les juifs sont 900 (environ), et que ce sont les lois du Président Ben Alì qui interdisent un tas de choses à son peuple.

Bessadak Kaies a 27 ans, c'est un petit commerçant de Gabès. Il a un grand sourire et parle tranquillement de tout, il a cette chose typique liée à la relaxation des vacances. Si on le questionne sur les juifs et la Ghriba il hausse les épaules "Oui, il y a eu un attentat en avril 2002, mais personne n'est mort, seulement quelques blessés. Au contraire, selon moi ce sont les mêmes juifs qui ont mis la bombe, pour avoir plus de contrôle sur la police." Le kamikaze qui s'est fait explosé avec un camion, très probablement un membre de Al-Qaeda, a tué 21 personnes, presque tous des touristes allemands. Et déjà en 1985 les murs de l'actuelle Ghriba, rebâtie sur les anciennes fondations dans les années 1930, ont été ensanglantés: un soldat, Hatem Chehibi, qui était là pour maintenir l'ordre, s'est mis à tirer des rafales avec sa mitrailleuse. Quatre morts, dont un bébé d'un an.

Il n'y a pas un anti-hébraïsme déclaré, c'est plutôt un sentiment de malaise répandu, alimenté aussi par le conflit israëlo-palestinien. Mais peut-être pour certains, c'est aussi un triste et long héritage de la guerre. "Nous sommes bien ici, c'est notre pays. Et je dois dire que pendant la guerre beaucoup d'arabes nous ont aidé contre les allemands" raconte Isaac Didi, ancien commerçant de 83 ans, dans son salon à Sfax. "Oui, quelques uns étaient contents des nazis, mais en général tout s'est bien passé avec les arabes." Son épouse Daisy, une des plus belles femmes de Sfax dans les années 60, n'est pas d’accord: "La réalité c'est que les arabes ont toujours collaborés avec les nazis. Je me rappelle qu'un jour, mon père n'avait pas mis l'étoile jaune sur nos vêtements; et quand nous sommes sortis, les enfants - mais aussi les autres - nous ont montrés du doigt en disant "ils sont juifs, ils sont juifs."

Le Président Ben Alì, qui dans tous les lieux publics bénit son peuple, fait tout le possible pour maintenir de bons rapports avec la communauté juive restante (comme avait fait son prédécesseur Habib Burghiba). A Djerba le Gouvernement a racheté une synagogue de 1838, la Bet El, qui, si elle avait finie entre les mains des arabes, devait devenir une partie du marché; maintenant elle est en restructuration, tous les travaux sont payés par la République de Tunisie.

Ben Alì a aussi versé environ 350.000 euros pour faire repeindre la grande synagogue de Tunis, bâtie par des maçons italiens dans les années 30 pour accueillir environ 35.000 juifs, et maintenant destinée à en recevoir moins de mille. Devant la porte il y a plusieurs gardes armées et au moins quatre policiers en civil. A l'extérieur, il est interdit de prendre des photos; à l'entrée un policier en civil montre son pistolet et son badge et demande de présenter un passeport ou une carte d'identité pour en faire des photocopies. Enfin, au moment de sortir a lieu un bref interrogatoire, questions, réponses etc. Toute ces mesures de sûreté peuvent s'avérer inutiles quand passe une carriole pleine de figues de Barbarie: une possible bombe est bloquée devant l'entrée alors que les policiers mangent tranquillement les fruits qui leurs sont offerts, le garçon de la carriole est résigné.

David Guetta lui aussi est résigné: "Quand la Tunisie était encore constituée de tribus, les juifs étaient déjà là, vivaient dans les montagnes avec les berbères. Puis nous avons réussi à vivre avec les arabes; nous avons bien vécu avec les tunisiens qui à mon avis sont des arabes plus doux. Nous avons aussi supporté le talon nazi. Aujourd'hui nous sommes toujours moins nombreux, les jeunes sont presque tous partis et les vieux meurent. C'est dommage? C'est l'histoire, c'est tout."

Filippo Petrucci


Pour cet article, j'ai mené des entretiens à Paris, Tunis, Sfax et Djerba. Pour la rédaction définitive j'ai aussi utilisé:

Histoire des Juifs en Afrique du Nord, André Chouraqui, Hachette, Paris, 1972 (pour les statistiques sur la population tunisienne en général et pour celles sur la population juive de 1909 à 1976)

Les Juifs de Tunisie sous l'occupation allemande p.225-240 dans "CRIMES ENNEMIS EN FRANCE - La persécution raciale", Service d'information des crimes de guerre - Document pour servir à l'histoire de la guerre, Office français d'édition, Paris, 1947 [Jaques Billiet, Directeur du Service d'information des Crimes de Guerre] (aussi pour des statistiques et des données sur la population juive pendant la seconde guerre mondiale)

Juifs en Terre d'Islam, les communautés de Djerba, Lucette Valensi et Abraham L. Udovitch, éditions des archives contemporaines, 1991 (pour l'histoire de l'origine de la communauté de Djerba)

Djerba, ou l'une des plus anciennes communautés juives de la Diaspora, André Zaoui, dans Revue de la Pensée Juive V, Octobre 1950, p.129-136 (passage cité dans l'article)

Les Juifs de Djerba entre crainte et déchirement, Emmanuel Haymann, dans Tribune Juive N° 909, Paris, du 28 Février au 6 Mars 1986 p.14-21 et 23 (pour les données sur la fusillade dans la Griba)

Cliquez ici si vous voudriez lire plus de Filippo Petrucci.

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3 comments:

Anonymous said...

Chalom , broukhim haba’ime
Souhail
28 ans ;
Avocat de formation et admirateur
D’Israël et du monde juif
Admirateur aussi du courage du peule israélien
Je suis honoré de contacter votre organisme
Très respectable , auquel , j’ai beaucoup de respect et de considération .
Je suis très touché de découvrir une réelle souffrance en Israël


Je suis conscient qu’Israël est le pays de la paix
C’est déjà l’emblème de l’Etat , avec la branche d’olive , qui n’est pas une simple bougie
Mais un symbole de l’aspiration du peule juif à la paix


Vous avez un pays fantastique et une histoire riche
en mémoire et en valeurs humanistes
,j’admire beaucoup le courage et l’unité et la solidarité de la
la société Israélienne.
il faut avouer avec fierté que la Tunisie fut le second pays
des juif et oui !!! nous avons à Djerba la plus ancienne et
prestigieuse des synagogues hors d’Israël
qui accueille chaque année des milliers de fidèles.
Et demeure un symbole de notre attachement à nos frères
Depuis des siècles de coexistence.


l’image de ce pays a toujours été lié par son amour
au judaïsme et aujourd’hui nous préservons
cet atout .il faut vraiment renouer ce passé glorieux .

je suis très surpris de découvrir cette souffrance dans la population israélienne
les médias ne nous en parle pas !!!!

sachez qu’en Afrique du nord , il y a aussi des admirateurs d’Israël
et oui !!! votre jeune Etat est un exemple pour la démocratie dans sa région.
Que la paix puisse un jour arrivé , la gloire du peuple juif et de Dieu .
C’est un peuple juste parce qu’il connaît Dieu .
Le monde à venir auquel je pense est celui ou tous ceux qui nous en tournent connaissent la gloire de Dieu d’Abraham .

je salut aussi le mouvement sionisme pour ses réalisations
historiques et son attachement à un Etat pour tous les juifs
après des siècles de souffrances et de dispersion entre les nations .
La résurrection d’Israël est un accomplissement historique sans précédent , auquel des milliers de juifs ont payé le prix pour en arriver jusqu ‘a ici .
C’est pour cela que vous devez être unis aujourd’hui plus que jamais
Israël est un voisin ami pour le nouveau proche –orient qui se dessine
Je suis totalement solidaire avec votre Etat pour sa lutte contre la désinformation.
Et sa lutte contre le terrorisme , source de toutes les malheurs de votre population
Depuis plus de 50 ans !!!!

Je considère que la liberté d’expression , le dialogue inter-religieux et le rapprochement avec Israël et la compréhension de ses soucis sécuritaires sont les bases solide de la paix .


je rendu hommage aux victimes de le schoa à l’occasion de la journée international des victimes du holocauste ( 27 janvier 2007), c’est la moindre des choses, en face des sacrifices subis aux millions de victimes de la barbarie.

sans oublier aussi de penser aux trois héros de la liberté Israélienne , je parle bien de (Guilad Shalit , Ehoud Goldwasser et Eldad Reguev )



ça me fera plaisir enfin de coopérer avec votre organisme
je prépare bientôt une thèse sur l’histoire du droit d’Israël
pour le bien de nous tous, et en faveur de la paix et l’amitié avec Israël ,
auquel j’ai un respect particulier et une admiration infinie pour son peuple courageux..


chabat chalom kol akavod


souhail de Tunisie : ab.azouz@laposte.net

Anonymous said...

Chalom de votre frère de Tunisie , souhail ftouh

J’espère que vous allez bien ; et que tous le monde l est entrain de suivre ce qui se passe autour d’Israël .




A l’heure ou le les despotiques du monde arabe ont fait un choix obsessionnel de la violence et le refus de reconnaître le droit à Israël d’exister ,
A l’heure ou le vaste monde arabe avait planifié , encouragé , soutenu et dirigé explicitement et implicitement durant des décennies la violence contre le jeune Etat d’Israël depuis sa création en 1948 ; voilà donc , que l’histoire nous a démonter comment le poison et le potentiel du mal , s’est retourné contre son maître !!!!!
C’est le monde arabe qui se trouve ,désormais dans le bain de sang , qu’il a imaginé lui même pour son voisin juif. !



Voyant ensemble comment les fanatiques sont entrain de se manger les uns contres les autres ( Irak , Liban….) ,
Voyez comment la haine s’est retourné contre son maître, !!
Voyant les concepteurs du mal qui ont imaginé un jour noir , pour faire souffrir le peuple juif , sont entrain de goûter la souffrance , de vivre la misère .et de connaître le désarroi le plus totale !
Ils sont tout simplement entrain de cultiver se qu’ils ont enraciné …












De l’autre coté , les fondateurs d’Israël moderne ont réussi admirablement de faire construire une démocratie indépendante et stable construite sur le modèle des démocraties occidentales .
La renaissance d’Israël en 1948 sur les terres qui avait connu la destruction de l’Ancien Etat juif , relevais à la fois de la réalisation de la volonté divine ( d’un vrai peuple qui craint Dieu) et de l’accomplissement d’un travail collectif laborieux .


De toutes les nouveaux Etats dans ce siècle , Israël est un cas unique et particulier
Ou vit ce peuple courageux , qui pendant deux millénaires a été dispersé parmi les nations pour former à nouveau un Etat souverain avec Jérusalem comme capital éternel , tout en préservant l’influence traditionnelle du judaïsme , pierre angulaire de son unité et sa pérennité .

Au cœur d’un territoire modeste de 25 000 km2, entre le Jourdain et la mer, qui constitue depuis 3 500 ans la patrie hébraïque, le peuple juif nous a montré une preuve extraordinaire du courage pour la vie après 1 900 ans d’exil et de massacres.

Le développement économique et humain exceptionnel d’Israël en un demi-siècle, ses succès militaires devant les tentatives macabres des États arabes voisins de l’éliminer par la force semblent donc largement mis en échec grâce à l’unité et le haut sentiment patriotique de votre nation libre qui croit à Dieu ..

Ce qui est peut-être le plus frappant dans ce succès est le mensonge médiatique quasi universel sur l’enchaînement des faits depuis 1948. Tout se passe comme si les juifs ont occupé une terre qui n’est pas la leur . le peuple juif est l’héritier légitime d’une histoire vieille de plus de 3000ans, l’alya est donc un retour naturel là ou la légende a commencé l’alya doit être un mouvement d’ espoir , une part de rêve à construire , l’alya ne peut être vue comme une prise d’une terre d’autrui ..


Si les provocations télévisées, radiodiffusées, endoctrinement dans les écoles , les camps , et dans sa presse, semblent aujourd’hui le seul choix des ennemis d’Israël pour enracinés la haine et nier le chemin de l’histoire , il est temps que des intellectuels courageux du monde arabe se réveillent, pour s’apercevoir qu’ils sont dans un tunnel avec une impasse…. idéologique ,et politique .qu’ils doivent mettre fin au choix de la violence pour fuir la vérité de l’histoire . §§quant aux milices armées ( Hamas ou de Hezbollah) cachées en permanence derrière les enfants, délibérément , pour susciter la « solidarité » des médias afin de se présenter comme des victimes, ces bandes de barbares , ont perdu leur lâche tour de jeux , depuis longtemps


La dernière guerre au sud Liban est une dernière illustration quant à leur intention de faire couler encore le sang, là où résident des Juifs en vertu des accords signés et garantis, elle ne peut qu’être affronter ( selon mon avis ) qu’avec un minimum de rigueur par le Gouvernement d’Israël , qui n’a autorisé pendant des semaines par exemples , que la riposte minimum face aux tirs meurtriers des miliciens de Gaza et pourtant, partout ou presque, votre pays est ignominieusement désigné comme responsable de toute vague de violence au proche Orient .

Les caméras des monde arabe tombent mystérieusement en panne, dès qu’il faut rendre compte des agressions armées quotidiennes des Palestiniens ! et elle se mobilisent pour crier victime….. victime ….lorsque Israël défend sa survie, son peuple , et sa démocratie §§Entre les menaces de mort dirigées contre les voix libres d’un côté et le laxisme des Occidentaux encore largement dominés par un publique antisémite de l’autre, les reporters n’hésitent pas longtemps…


D’autant qu’il ne serait pas de bon ton de remettre en cause la pensée unique selon laquelle, évidemment, Israël serait coupable. Seule la vérité n’y trouve pas son compte.§§face aux nouveaux menacent GRANDISSANTES qui planent sur Israël , avec les programmes nucléaires fâcheuses de l’Iran de AHMADI Najad , les millions habitants de l’Europe occidentale et ainsi que leur responsables politiques ne devraient pas avoir l’unique souci la stabilité du prix du Baril du pétrole .

trop de laxisme , de souplesse , c’est Laisser réussir les manœuvres des dirigeants fanatiques de la région , mais aussi , prêtant la main sur le plan médiatique aux responsables de iraniens , c’est déstabiliser le Proche-Orient et envoyer de faux signes de faiblesses de l’Occident libre ..

Un tiers du peuple d'Israël a été assassiné, il y a moins de soixante ans. Israël a tout fait durant un bonne dizaine d’années pour tenter d'obtenir la paix dans sa région et continue de faire preuve d'une patience méritoire ! Ces circonstances seulement font qu’il en cuirait gravement à tout nouvel agresseur, quel qu'il soit, et les effets pour les Palestiniens ne seraient pas forcément favorables .Il est encore temps d’arrêter la machine infernale lancée par les palestiniens . §§Cela suppose d’abord une réévaluation beaucoup plus sérieuse et honnête de la situation sur le terrain par les décideurs et les médias occidentaux. Cela suppose aussi ; le départ tant souhaité des quelques dirigeants occidentaux , dont la mollesse et la perspective erronée n’ont fait que nourrir la salive des fanatiques du monde arabe.


C’est le même monde arabe , qui s’obstine à nier , jusqu’à aujourd’hui l'extermination des trois quarts des Juifs en l'Europe ( soit les deux tiers de la population juive européenne, pendant la Seconde Guerre mondiale ) . Ce génocide des Juifs qui constituait pour les nazis « la Solution finale à la question juive » semble ici comme un fait méconnue..


L'horreur de ce « crime de masse » et la mise à mort du peuple juif qui s’est singularisée par son caractère industriel, bureaucratique et systématique, qui la rend encore aujourd'hui sans équivalent dans l'histoire de l'humanité., semble ne pas bouleverser un monde arabe qui pleure encore la mort de ces terroristes qui sèment la peur et la misère.


Le négation de la schoa semble une règle de bonne conduite , dans ce vaste monde arabe ,pourtant ce crime de masse hors normes , constitue le paroxystique de longs siècles de haine antisémite, il fut le seul génocide à avoir voulu traquer et éliminer radicalement, jusqu'au dernier bébé ou vieillard, un peuple désarmé, lié à aucun État, dispersé sur tout un continent, n'occupant aucun territoire disputé, et ne représentant aucune menace militaire ou politique sinon dans l'imagination des bourreaux.


L'extermination des juifs, , qui fut perpétrée par la faim dans les ghettos de Pologne et d'URSS occupées, par les unités mobiles de tuerie , au moyen de l'extermination par le travail forcé dans les camps de concentration, dans les chambres à gaz des camps de la mort., et par gazage massif des populations Juifs , semble ne pas bouleverser les âmes dans ce monde arabe qui est en perte de toute notion humaine .



En marge d'une conférence sur la paix à San Francisco , l'écrivain américain Elie Wiesel, prix Nobel de la paix, a été victime d'une agression, apparemment perpétrée par un individu refusant d’admettre la réalité de l'Holocauste et voulant faire imposer ses idées fixe, c’est une illustration de l’obscurantisme que nous subirons aujourd’hui et le manque de responsabilité pour affronter l’histoire .



La proclamation de l’indépendance de l’Etat d’Israël , le 14 mai 1948 , par David Ben Gourion a marquer la fin d’un cycle d’événements unique dans l’histoire .Depuis la destruction du temple par Titus , les juifs se sont dispersés dans de nombreux pays , cependant , ils sont conscients de leur identité et de leurs sorts communs



.
Les divers pays d’accueils étaient pour leur part, conscients des particularismes de ces émigrants .Ainsi , partout ou elles en ont eu la possibilité, les communautés juives ont traversé les siècles, en observant leurs propres lois et coutumes :histoire d’un peuple dépourvu de territoire , dont l’unité a été réalisée essentiellement par la possession commune de la Bible . je ne peut qu’être fier, à partir de ce jour ,de faire parti de ce peuple de génie .




Pour ma part , je n’est qu’ a saluer le mouvement sioniste pour ses réalisations historiques et son attachement à un Etat pour tous les juifs
après des siècles de souffrances et de dispersion entre les nations .La résurrection d’Israël est un accomplissement historique sans précédent , auquel des milliers de juifs ont payé le prix pour en arriver jusqu ‘a ici.


.
je tiens aujourd’hui à partager la souffrance
et les soucis de ce dans ce beau pays , Israël que j’admire.



Je suis fier d’affirmer aussi mon divorce de ce monde arabe en décadence infinie, qui a instituer le despotisme et l’antisémitisme comme des valeurs sures de la société et voilà qu’il cultive, en ce moment même, le prix de sa langue obstination à la violence , en Irak , au Liban…. et bientôt chaque coin de lui verra l’enfer !



Je tend la main vers le peuple juif , porteur du message de la transcendance , qui a réussi dans l’épreuve de l’édification d’une démocratie et « un Etat de droit » inspiré du royaume hébreu des temples bibliques , pour vivre avec lui l’immensité de cette œuvre collective .
Israël est un défi à la logique de l’histoire , un peuple extraordinaire, traversé par le message de l’amour et de la fraternité au tour de la Thora .

Souhail de Tunisie
ab.azouz@laposte.net

Anonymous said...

Good post.